3 bonnes raisons de partir étudier en Afrique
Il est sûr que certains d’entre vous ont pensé à partir quelques temps en Afrique, probablement pour un volontariat, du bénévolat ou une mission humanitaire. Et l’intention est louable. Mais aujourd’hui, le continent africain peut aussi se faire terre d’accueil pour les étudiants du monde entier. Alors mettez de côté vos éventuels préjugés et découvrez ici 3 bonnes raisons de partir étudier en Afrique :
Afrique-Europe : Des rapprochements entre les établissements des deux continents
Plusieurs établissements africains ont créé des partenariats avec des institutions françaises. Quand deux institutions étrangères décident de s’associer l’une à l’autre, le choix se fait toujours sur de nombreux critères qualitatifs. Par exemple, on imagine difficilement que l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, Paristech et l’Institut polytechnique de Grenoble auraient décidé de s’associer à l’Ecole Mohammadia d’ingénieurs de Rabat (Maroc), à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé (Cameroun), à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar (Sénégal) et à l’Institut international d’ingéniérie en Eau et Environnement 2IE d’Ouagadougou (Burkina Faso) dans la création du Réseau d’Excellence des Sciences de l’Ingénieur et de la Francophonie (RESCIF) en raison du simple partage de la langue française.
Selon Charles AWONO ONANA, Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé, qui s’exprimait lors de la conférence sur les partenariats internationaux donnée à Lille le 19 mai 2011, « le rapprochement des universités africaines avec les universités européennes obligent ces premières à se conformer aux exigences qualitatives de l’Europe« .
Si votre départ se fait donc dans le cadre d’un partenariat entre un établissement français reconnu par l’Etat et une institution africaine, il n’y a donc que peu de doutes, pour ne pas dire aucun, à avoir en ce qui concerne la qualité de la formation.
L’Afrique, un continent aux multiples débouchés
Etudier en Afrique peut aussi être un atout grandement valorisable sur un CV notamment dans certaines spécialités. Il est évident que ceux se destinant à des carrières en lien avec l’énergie ou l’exploitation des ressources minières devraient envisager cette option dans le cadre, par exemple, d’un échange ou mieux encore d’un diplôme conjoint entre un établissement africain et un établissement français.
Au delà des matières premières dont regorge le continent, « il y a tout à faire en Afrique, cela peut permettre à des jeunes très qualifiés de participer au développement du continent » nous confiait plus particulièrement Charles AWONO ONANA lors de la conférence lilloise.
Une expérience étudiante sur le continent africain peut créer plus de débouchés internationaux que l’on ne peut l’imaginer. Par exemple, il faut avoir à l’esprit que de très nombreuses offres de Volontariat International en Entreprise sont proposées sur le continent africain et que cette première expérience peut facilement déboucher sur une véritable offre d’emploi.
Une expérience africaine plus personnelle
« Etudier en Afrique, c’est un retour aux sources de l’humanité, et cela donne aux jeunes européens qui, pour beaucoup, ont accès à tout, très vite, l’occasion de vivre probablement plus humainement leur études » nous a répondu Charles Tiayon, maître de conférence à l’Université de Buéa au Cameroun, lorsque nous l’interrogions sur ce qui pourrait pousser des étudiants français à venir étudier en Afrique.
L’expérience humaine est effectivement un facteur important dans un projet de mobilité, et évidemment, sur le plan humain, une expérience africaine ne suscitera pas les mêmes émotions, les mêmes réflexions et du coup le même retour sur expérience qu’une mobilité « européenne occidentale ».
Enfin, à ces trois bonnes raisons, nous aurions pu ajouter d’autres arguments comme par exemple le coût de la vie, à l’avantage certain des européens, les paysages, la culture, le soleil, la francophonie etc… Alors si vous pensez à partir étudier à l’étranger, incluez l’Afrique dans votre réflexion !
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